à côté de la plaque
Passons sur le "notre électorat ne nous le pardonnerait pas" qui montre à quel point notre Premier Ministre se préoccupe de tous les Français.
Bien plus dramatique encore est cette attitude qui confine à l'autisme et qui persiste à lui faire répéter "Ce CPE est bon parce que...". Ce n'est plus sur le terrain de la logique technochratique que se situe le débat, c'est sur celui de l'intelligence et de l'émotion.
Notre monde a changé, l'information circule, les citoyens communiquent entre eux, ils s'émancipent des radios ou TV officielles, ils exigent de comprendre. Dans ce contexte, toute réforme imposée est vouée à l'échec. Le "je sais donc j'ai raison" du Premier Ministre ne peut plus fonctionner.
La concertation préalable est nécessaire, non seulement parce qu'elle est source d'enrichissement, mais aussi parce qu'elle est un facteur clé d'appropriation de tout changement.
Etre compétent dans son poste, c'est savoir adopter d'emblée le bon registre, ou tout au moins savoir en changer avec agilité lorsque les évènements l'imposent. Lorsqu'on ne sait pas faire, on démissionne et on retourne à la poésie où là, effectivement, on peut penser seul, dans son coin.