démagogie sans limites...
Demandez le programme !
Aujourd'hui ce sont les charges sociales sur le SMIC dans les entreprises de moins de 20 salariés que l'on supprime.
Et demande-t-on le moindre engagement de relèvement des salaires correspondant en même temps ? Non, rien. Et comment cela va-t-il inciter les entreprises à croître et à embaucher le 21° salarié ?
C'est une double ineptie et une double hypocrisie.
Première ineptie: on différentie les salariés au SMIC des autres, réduisant d'autant leurs chances de sortir de leur condition de smicard, puisqu'en effet un salarié non smicard coutera maintenant nettement plus qu'un slmicard. Rappellons que ce sont aujourd'hui 24% des salariés (3 600 000) qui sont rémunérés au SMIC, contre 14% en 2002 lorsque la droite est revenue au pouvoir.
Deuxième ineptie: on prive l'état de 600 Millions d'Euros de ressources chaque année. Les gens ne vont pas pour autant cesser de vieillir, de partir en retraite ou de tomber malades. Il faudra donc continuer à financer les dépenses correspondantes, et alors ce seront les budgets de l'éducation, de la justice ou des hôpitaux qui en pâtiront.
Première hypocrisie: ce ne serait que la part patronale de la cotisation URSSAF (Sécurité sociale), soit 26 € par bulletin de paie, à vérifier.
Deuxième hypocrisie enfin, car cette mesure ne deviendra effective qu'au 1er juillet 2007, chacun l'aura constaté, au lendemain donc des élections. Effet d'annonce aujourd'hui, effet réel plus tard, alors que le Premier Ministre actuel ne sera mêma plus au pouvoir, minant ainsi le terrain de son successeur, quel(le) qu'il(elle) soit.
Et bien évidemment, les journalistes plongent et en font leurs choux gras.
Si l'on veut réduire le coût du travail en supprimant effectivement certaines charges afin de rendre nos entreprises plus compétitives, il existe pourtant d'autres voies, non exclusives :
- introduction d'une TVA sociale
- financement de certains risques (santé, retraite) par l'impôt (Impôt sur les sociétés, CSG, Imôt sur le Revenu) et non par le travail
- refonte de l'assurance chômage responsabilisant plus louurdement les entreprises recourant aux licienciements boursiers ou aux délocalisations massives.